Bienvenue sur le blog du forum "A travers les mots... une histoire"


Vous trouverez ici tous les billets écrits par nos membres non-blogueurs lors des partenariats organisés entre le forum et les différentes maisons d'édition. Bonne visite et surtout bonne lecture !

jeudi 15 juillet 2010

Petit Mao - Jacques Baudouin



Edition : JC Lattès ( 2010)
Nbre de pages : 250

Présentation de l'éditeur :
"He Zizhen me mit au monde en novembre 1932. Année du Singe. Les astrologues prétendaient jadis que les hommes-singes sont d'aimables vivants, insouciants et agiles. Tout le contraire de moi. Je suis né à Tingzhou, dans l'ouest du Fujian, petite ville presque tropicale au bord d'un fleuve boueux. Le parti communiste y avait relégué mon père Mao pour des motifs que je parvins à élucider plus tard. En me découvrant, eut-il ce sourire que l'on voit sur ses portraits qui ont envahi nos villes jusqu'à l'écoeurement ? J'en doute. On m'appela Mao Xiao, Petit Mao." Fondé sur une connaissance approfondie de l'histoire chinoise, servi par une écriture inspirée, Petit Mao réussit à faire entendre la voix d'un enfant puis d'un homme confronté au mystère de son identité et à l'absurdité de la vie.

Source jacquette et présentation : amazon.fr

Mon avis :
Je remercie tout d'abord Belledenuit de m'avoir prêté ce livre par le biais du forum du Club des Rats de Biblionet.
J'ai trouvé le roman de Jacques BAUDOUIN très beau. Mais, je me pose une question (peut-être bête ) Petit Mao a-t-il vraiment existé et si oui, vit-il encore aujourd'hui ?
Quand Petit Mao découvre par son père adoptif, Wang Yi, qu'il est le fils de Mao Zedong et toute son histoire, son seul souhait est de rencontrer ses parents biologiques. Ca sera très dur pour lui car son père devient très vite l'homme que l'on connaît avec les atrocités qu'il a fait subir à des millions de chinois. Je pense particulièrement à la fin du livre et ce que Wang Yi a subi et qui a entraîné sa mort, c'était horrible
Mao Xiao est le nom donné à Petit Mao par la femme qu'il a aimé, Lai Shu-Yang.

Encore merci Belledenuit pour m'avoir fait découvrir ce livre qui restera longtemps dans ma mémoire.

mercredi 7 juillet 2010

Un jour avant Pâques - Zoyâ Pirzâd

Edition : Le livre de poche (2010)
Nbre de pages : 147

Présentation de l'éditeur :
Au bord de la mer Caspienne, un jeune garçon découvre les jeux de l'enfance avec son amie Tahereh. Lui est arménien. Elle, fille du concierge musulman de l'école. Ainsi se côtoient chrétiens et musulmans, dans la petite communauté arménienne, entre l'église, l'école et le cimetière. Pâques, c'est la fête des oeufs peints, des pâtisseries à la fleur d'oranger. C'est aussi l'occasion d'allers et retours entre passé et présent, entre Téhéran et le village natal. Avec un art consommé du détail, Zoyâ Pirzâd décrit cette vie iranienne au cosmopolitisme encore vivace, tout en équilibres subtils, qu'on a déjà pu apprécier dans On s'y fera ou dans Comme tous les après-midi...

Mon avis :
Ce petit livre très court est découpé en trois chapitres. On est rapidement plongé dans l'ambiance de la vie iranienne où l'on rencontre Edmond et son amie Tahereh. Leur amitié est un bel exemple de tolérance et montre que les religions pourraient co-exister sans haine. Ce premier chapitre est très prometteur, il dure 60 pages.
La première page du deuxième chapitre m'a déconcertée car j'avais oublié ce que disait la 4ème de couverture, à savoir que l'auteur faisait des allers et retours entre le passé et le présent. J'ai donc dû m'y reprendre à deux fois pour comprendre que c'était toujours Edmond le narrateur, qu'Alenouche était sa fille et Marta sa femme... Après avoir compris ceci, je me suis dit que la suite allait me plaire. Malheureusement j'ai trouvé que les allers-retours entre le passé et le présent étaient trop nombreux et surtout trop confus. L'auteure retourne parfois dans le passé au sein d'un même paragraphe et cela a totalement destabilisé ma lecture. Quant à Tahereh, on ne sait pas ce qu'elle est devenue... La cassure a été trop nette entre le premier et le deuxième chapitre et cela se poursuit ainsi jusqu'à la fin du livre.
Globalement cette lecture fut un peu décevante. Ce livre aurait largement gagné à être un peu plus long car il laisse comme une impression d'inachevé.
Il n'en reste pas moins qu'à côté de tout cela, l'auteure a une écriture très agréable et très fine. Elle a réussi à me transporter rien qu'en faisant allusion aux habitudes culinaires des Iraniens. J'ai eu la sensation de réellement respirer leurs plats, d'autant plus qu'une description en était donnée dans le glossaire à la fin du livre. Ce glossaire est d'ailleurs une très bonne idée.

Ce livre a été lu dans le cadre d'un partenariat entre le forum "A travers les mots... une histoire" et les éditions Le Livre de Poche que je remercie chaleureusement pour m'avoir permis de découvrir cet auteur.

lundi 5 juillet 2010

Travail soigné - Pierre Lemaître

Auteur : Pierre Lemaître
Editions : Le livre de Poche (2010)
Nbre de pages : 408

Présentation:
Dès le premier meurtre, épouvantable et déroutant, Camille Verhoeven comprend que cette affaire ne ressemblera à aucune autre. Et il a raison. D'autres crimes se révèlent, horribles, gratuits... La presse, le juge, le préfet se déchaînent bientôt contre la " méthode Verhoeven". Policier atypique, le commandant Verhoeven ne craint pas les affaires hors normes mais celle-ci va le laisser totalement seul face à un assassin qui semble avoir tout prévu. Jusque dans le moindres détail. Jusqu'à la vie même de Camille qui n'échappera pas au spectacle terrible que le tueur a pris tant de soin à organiser, dans les règles de l'art...

Mon avis :

Camille Verhoeven est petit par la taille ( 1.45m) mais c'est un grand dans son travail. Il est aussi très heureux en ménage avec sa femme Irène. Ils attendent leur premier enfant.
Un meurtre a lieu à Courbevoie. Un meurtre horrible, deux femmes ont été torturées et massacrées. Verhoeven et son équipe vont vite comprendre qu'ils ont affaire à un tueur en série. Mais il n'est pas tout à fait comme les autres celui-là puisqu'il reproduit des meurtres tirés de romans policiers.
J'ai tout de suite aimé cette écriture, classique, très bien maîtrisée. On est dans l'ambiance immédiatement, on fait connaissance petit à petit avec Camille et son équipe .Les personnages sont bel et bien là, ils sont bien implantés dans leur quotidien qu'on imagine sans peine. Aucuns détails ne nous échappent grâce à la construction bien soignée que l'auteur nous en fait.
Ma lecture est devenue encore plus passionnante quand Camille fait le lien avec les livres. C'est amené d'une façon absolument magnifique, jubilatoire même pour la lectrice que je suis. Pierre Lemaître utilise cela très intelligemment et on découvre au passage des oeuvres de James Ellroy, Bret Easton Ellis, William McIlvaney, Emile Gaboriau, Maj Swohall et Per Walhoo. Cela m'a d'ailleurs donné envie de me plonger dans ces romans.
Nous suivons Camille et son équipe, les pistes se succèdent. Certaines attendues, d'autres non. J'ai eu un petit doute au milieu du livre sur l'identité du tueur et pourtant je me disais " non, ça ne doit pas être ça" tellement les pistes étaient brouillées.
La seconde partie commence à la page 359, c'est dire si l'on a le temps de se poser des questions! Je vais m'abstenir de trop en dévoiler sur cette partie mais jusqu'à la dernière ligne Pierre Lemaître sait nous tenir en haleine.
J'ai adoré ce roman policier d'une grande qualité du début à la fin.
En sous-titre du livre il y a "La trilogie Verhoeven, 1"; j'espère très vite me régaler à nouveau d'une enquête de Camille, commandant de police vraiment pas comme les autres.

Un grand merci aux éditions Le Livre de Poche pour m'avoir permis de découvrir ce livre en partenariat avec le forum A travers les mots... une histoire.

dimanche 4 juillet 2010

De fièvre et de sang - Sire Cédric



Auteur : Sire Cédric
Edition : Le pré aux clercs (2010)
Nbre de pages : 446

Présentation :
Une jeune fille se réveille entièrement nue et entravée sur un matelas couvert de sang. Elle sait qu'elle va mourir, toute tentative de fuite semble inutile. La douleur n'est rien en comparaison de la peur panique qui s'est emparée d'elle... Le commandant Vauvert mène l'enquête en compagnie d'une profileuse albinos, Eva Sviirta. Personnage excentrique et hors norme, Eva a un véritable sixième sens qui fait d'elle une redoutable traqueuse de l'ombre. Ensemble, ils vont tenter de remonter la piste d'un tueur en série qu'ils croyaient mort et qui a pour habitude de vider entièrement ses victimes de leur sang. S'agit-il d'une réincarnation, d'un spectre, d'un homme, d'une femme, d'une créature d'un autre monde ? Suspense, angoisse, horreur, sensations étranges, crises de démence, folie meurtrière, rite satanique... Un thriller oppressant qui entraîne ses lecteurs au-delà de la raison.

(Source jacquette et présentation : amazon.fr)

Mon avis :
Dès les premières lignes j'ai été entraînée dans ce thriller vraiment fabuleux. On suit Eloïse Lombard, kidnappée, qui fait tout pour échapper à ses ravisseurs. Va-t-elle réussir?
Ce que je peux vous dire c'est que dès le départ on est dans l'action, et que le rythme ne baisse que rarement. Plus j'avançais et plus j'avais envie de savoir, donc impossible de le lâcher.
C'est un livre où il y a beaucoup, beaucoup, vraiment beaucoup de sang mais ce qui fait l'intérêt de ce livre ( le sang étant bien entendu une base dans ce genre), c'est la construction des personnages et de l'intrigue. Les inspecteurs Eva Svarta et Alexandre Vauvert sont atypiques, ils ont des zones d'ombre et un physique qui interpelle. Ils sont bien fouillés, sont sympathiques. Je me suis aussi attachée à certaines victimes qui sont aussi très bien décrites. L'intrigue monte en puissance d'une belle façon. Je ne veux pas trop parler de l'intrigue pour ne pas trop en dévoiler mais il est question de dieux, de vampires, et j'ai particulièrement apprécié la théorie de la Comtesse de Bathory.
L'écriture est très accrocheuse, très bien rythmée, certains chapitres ne font qu'une demie page et on a toujours envie d'en savoir un peu plus.
Malgré tout j'ai moins apprécié la fin. C'était trop.Ca s'essoufle un peu sur les cinquante dernières pages, c'est dommage.
J'ai quand même frissonné comme au temps des meilleurs Stephen King. Ce livre est à lire :pour ceux qui aiment le genre il est , je pense, incontournable, et pour ceux qui veulent le découvrir c'est une bonne entrée en matière.
C'était ma première rencontre avec Cédric Sire mais je vais continuer à le lire.

vendredi 2 juillet 2010

La ferme des Neshov - Anne B. Ragde

Auteur : Anne b Ragde
Editions : Balland (2010)
Nbre de pages : 380


Présentation:
Trois frères que tout sépare se retrouvent dans la ferme familiale à la mort de leur mère. Tous sont confrontés à un moment de leur vie où ils doivent faire un choix important. Tor, l'aîné, doit se décider: poursuivre son élevage de porcs ou laisser sa fille reprendre la ferme et quitter alors sa vie d'assistante vétérinaire à Oslo. Que va devenir la ferme des Neshov? Arriveront-ils à surmonter leur différence pour recréer des liens familiaux mis à rude épreuve depuis si longtemps ?

Mon avis:
Ce second opus commence là où s'était arrêté le premier. Toute la famille Neshov est encore à la ferme mais Torunn, Erlend et Krumme sont sur le départ. C'est un soulagement pour tout le monde mais Torunn est un peu inquiète de laisser son père seul à la ferme. Va-t-il s'en sortir entre l'entretien de la maison, l'élevage des cochons et le père à s'occuper?
Ce volume commence rapidement, nous connaissons les personnages, il n'y a rien à mettre en place et j'ai tout de suite été dedans.Dès les premières lignes tout m'est revenu en mémoire, j'ai retrouvé mes mes amis.
Nous suivons Erlend et Krumme dans leur vie quotidienne à Copenhague, leur vie de couple, leurs petits tracas.
A Oslo, Torunn doit, en plus de s'inquiéter à distance pour son père, supporter le désespoir de sa mère qui se sépare de son mari après 30 ans de vie commune.
Margido et Tor continuent leurs vies à Trondheim. En accord avec Torunn, Margido fait appel à une aide ménagère pour Tor. A la ferme les choses vont cahin-caha jusqu'au jour où Tor est victime d'un accident. Incapable de s'occuper des cochons et immobilisé il devient encore plus invivable.Torunn, qui a besoin d'une pause dans sa vie, va retourner à Trondheim et seconder son père.
En lisant quelques critiques ici et là, j'ai vu que ce second tome avait été, en général, moins apprécié que le premier. Ce n'est pas mon cas puisque j'ai préféré celui-ci. J'ai eu l'impression de retrouver des amis que j'apprécie et de connaître encore mieux leur vie. Tout le monde se reparle enfin et et ils essaient de tisser à nouveau des liens familiaux.
Les descriptions d'Anne B Ragde sont toujours aussi bonnes et alors que j'ai lu ce livre au soleil je vous assure que j'ai ressenti le froid norvégien !
Nous suivons la vie quotidienne de gens simples, sans rien d'extraordinaire et pourtant c'est impossible de s'arracher à cette lecture.
Ce volume se termine sur un suspens intenable et je n'ai qu'une hâte: ouvrir le dernier volet de cette trilogie !

Les dernières lignes :
"Puis elle entendit les porcs. Ils criaient. Ils ne faisaient jamais ça normalement, pas avant d'entendre s'ouvrir la porte de la porcherie. Elle se précipita.Arrivée devant la porte, elle se rendit compte que leurs cris étaient différents, comme s'ils exprimaient une peur panique toute nouvelle, ils criaient comme des possédés, un choeur de voix porcines. Elle poussa violemment la porte d'entrée, traversa d'un bond la buanderie sans enfiler sa combinaison, ouvrit la porte qui donnait sur les bêtes et alluma les néons."