Bienvenue sur le blog du forum "A travers les mots... une histoire"


Vous trouverez ici tous les billets écrits par nos membres non-blogueurs lors des partenariats organisés entre le forum et les différentes maisons d'édition. Bonne visite et surtout bonne lecture !

mercredi 24 novembre 2010

Les rapines du Duc de Guise

Série : La guerre des trois Henris
Auteur : Jean d'Aillon
Editions : Le livre de poche (2010)
Nbre de pages : 572

Présentation de l'éditeur :
1585. Après trente ans de guerre civile et le massacre de la Saint-Barthélemy, la France est plus divisée que jamais. Trois Henri se disputent un trône à l'équilibre fragile. Henri III veut garder sa couronne, mais n'a pas d'héritier. Henri de Navarre, le protestant, tient à faire valoir ses droits, mais Henri de Guise, l'ultra-catholique, refuse de laisser un huguenot régner sur la France. Sous la direction d'Henri de Guise, la Ligue organise un vaste rapinage de l'impôt de la taille, afin de lever une armée catholique. C'est en recherchant l'assassin de son père, contrôleur des tailles, qu'Olivier Hauteville va croiser la route des ligueurs. II rencontre également Cassandre, une jeune protestante qui a bien des raisons de s'intéresser à cette enquête... Le premier volume d'une trilogie consacrée aux guerres de Religion.

Mon avis
Henri de Guise veut prendre le pouvoir et renverser Henri III qui n'a pas d'héritier pour lui succéder. Nicolas Poulain, lieutenant du prévôt de l'Ile de France, et fidèle au roi, va faire tout ce qu'il peut pour contrecarrer les projets de la Ligue d'Henri de Guise.
Au même moment, Fraçois Hauteveille, contrôleur des tailles, est sauvagement abattu chez lui.

C'est un livre dense, qu'il est très difficile de résumer.
C'est le premier tome d'une trilogie et on le sent dès le départ parce que Jean d'Aillon prend tout son temps pour bien installer ses personnages. Il sait les rendre vivants, sympathiques. Ils sont hauts en couleurs avec de fortes personnalités, et ça j'adore !
Jean d'Aillon n'est pas historien mais il nous explique tout avec précision et brio.
Il y a moult personnages dans cette grande fresque et l'on pourrait se perdre facilement mais l'auteur a tellement bien su installer tout le monde que je n'ai eu aucune difficulté pour m'y retrouver ( à noter, au début du livre, un petit listing des personnages pour s'y retrouver).
Il n'y pas pas qu'une seule personne qui se dégage de ce livre et j'ai beaucoup aimé tous les croisements qu'il y a. Olivier Hauteville m'a été aussi sympathique que Nicolas Poulain. Même si j'avoue une toute petite préférence pour le Marquis d'O. J'ai envie d'en savoir plus sur lui ainsi que sur Nicolas Poulain. Car n'oublions pas que, hormis Olivier et Cassandre, tous ces gens ont existé.
Cette histoire de rapine de taille aurait pu être confuse car l'impôt est toujours compliqué et encore plus à cette époque-ci mais Jean d'Aillon nous explique cela d'une façon très claire et cela m'a passionnée.
Cette époque, riche en complots et intrigues, est superbement rendue sous la plume de M. d'Aillon. Je me suis laissée emporter et j'étais vraiment dans l'époque en le lisant: la vie difficile du peuple , la barbarie de la prison et des tortures, grandes intrigues et petits complots pour améliorer son quotidien...
Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment l'histoire, les choses bien écrites et les policiers où il y a du suspense.
Il me tarde de lire la suite.

Un grand merci aux Editions Le Livre de Poche pour m'avoir permis de faire cette très belle découverte d'une époque et d'un auteur.

jeudi 18 novembre 2010

Le supplément d'âme (Auras - T1)

Auteur : Jean Laudic
Editions : Viatao (2010)
Nbre de pages : 446

Présentation de l'éditeur :
Mère de famille sans histoires, Isabelle voit sa vie basculer lorsque sa sœur Marianne, médecin en quête de thérapies nouvelles, lui propose une régression dans ses vies passées.
Qui est ce Miguel de Gainza, surgi d'un palais andalou pour leur lancer cet étrange avertissement : « Vous faites fausse route, ce monde n'est pas celui que vous croyez... Vous nous mettez tous en danger... » ?
La quête de la vérité entraînera les deux femmes à travers l'Espagne, sur les traces d'un complot où se joue l'avenir de l'humanité.
Et si l'Église s'était trompée sur la nature de l'âme ?

Mon avis :

J'ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle trilogie. Je ne connaissais pas l'auteur et je peux dire qu'il a une belle plume. Ses mots sont simples. Cependant, j'avoue avoir eu un peu de mal pour comprendre la différence entre les Auras, les Ames et les Diamants. Mais, ça ne m'a pas empêchée d'apprécier la lecture de ce livre qui pour moi, n'est pas à mon avis un thriller ésotérique, de même qu'un thriller tout court. Auras est plus un livre de suspense.

J'ai adoré me retrouver en Espagne, dans les rues de Séville. Voir des phrases en espagnol avec la traduction en bas de page m'a rappeler les 2 années scolaires où j'ai fait de l'espagnol. Et ça m'a donné presque envie de réapprendre la langue.

Concernant les personnages, j'ai tout simplement adoré le couple Marianne-Agustin qui est un couple tendre. J'espère qu'on les reverra ensemble dans le tome 2.
Marc, le frère d'Agustin est quant à lui un être antipathique qui n'a pas hésité à faire un carnage dans le couvent de Soeur Inès vers la fin du livre. Ca m'a rendu triste car au début, j'ai détesté Soeur Inès et au fil des pages, j'avais appris à l'aimer.
Luz est un personnage que l'on n'a pas assez vu à mon sens et que j'aurai aimé connaître davantage.

Je pense que vous aurez donc compris que je lirai le tome 2 de cette trilogie et que je l'attends avec impatience. J'espère surtout en savoir un peu plus sur les Auras et les Diamants.

Je remercie les Editions Viatao pour m'avoir fait découvrir le tome 1 de cette nouvelle trilogie.

mercredi 3 novembre 2010

La ronde des innocents

Auteur : Valentin Musso
Editions : Les Nouveaux Auteurs (2010)
Nbre de pages : 384

Présentation de l'éditeur :
Vincent Nimier croyait tout connaître de son frère Raphaël, jusqu'au jour où celui-ci est retrouvé torturé et assassiné sur un sentier des Hautes-Pyrénées. Grâce à une mystérieuse vidéo, il découvre alors que son frère avait une femme et un fils, disparus il y a des années sans laisser la moindre trace. Vincent se lance à leur recherche, mais il ne sait presque rien d'eux pas même leur nom. Une seule certitude : ils sont en danger de mort et les hommes qui ont massacré Raphaël feront tout pour les retrouver avant lui !

Mon avis :
Pour un premier roman, celui-ci est vraiment bien écrit. L'écriture est fluide et rapide à lire. J'ai adoré l'histoire. Elle est peut-être trop simple pour un thriller mais je trouve que c'est ce qui fait le charme de l'histoire.
On fait particulièrement connaissance dans ce roman des personnages de Vincent Nimier, un ancien flic recouverti dans la photographie et Justine Néraudeau, lieutenant de la police judiciaire. Ils vont unir leurs forces dans ce livre.
2 affaires criminelles apparaissent : le meurtre de Raphaël Nimier, le frère de Vincent ainsi que celui de Sébastien Cordero, un lycéen. Ces 2 affaires vont-elles se rejoindre ?
On est tenu en haleine jusqu'à la découverte de la vérité. On ne s'attend pas à certaines choses concernant notamment le jeune Stéphane Laurens. Ce garçon est très mystérieux.
Seul bémol, je suis restée un peu sur ma faim au moment de l'épilogue en ce qui concerne l'avenir de Vincent et Justine. Que sont-ils devenus ? Sur ce point, j'ai l'impression d'avoir raté un chapitre.
J'ai particulièrement apprécié ces deux personnages mais j'ai été très touchée également par le personnage d'Alexandre qui, depuis son enfance, a dû et su préserver son don.
Valentin MUSSO est un bon écrivain car l'histoire de son roman s'emboîte très bien du début à la fin, il ne fait apparaître aucun temps mort. La ronde des innocents est un vrai thriller parce que suspense et rebondissements étaient au rendez-vous. C'est un auteur à suivre et La ronde des innocents est un livre à lire !

Je remercie Les Editions Les Nouveaux Auteurs et le forum "A travers les mots... une histoire" pour cette découverte.

mardi 2 novembre 2010

De sinistre mémoire

Auteur : Jacques Saussey
Editions : Les Nouveaux Auteurs (2010)
Nbre de pages : 392

Présentation de l'éditeur :
Deux jeunes trouvent la mort à Paris, victimes d'un tueur qui leur injecte de l'héroïne pure. Deux SDF subissent également un sort funeste dans les sous-sols de la gare de Lyon. La copie d'une lettre codée ancienne va parvenir à la police, et la mettre sur la trace d'une vieille histoire qui trouve sa source en Bretagne, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le capitaine Daniel Magne et la jeune APJ Lisa Heslin vont tâcher de remonter dans le temps pour démêler l'affaire... mais celui qu'ils traquent est-il le vrai coupable, ou également une victime ?

Mon avis :
C'est un polar qui démarre lentement. L'auteur prend le temps qu'il faut pour mettre l'intrigue et les personnages en place.
Quel est le lien entre les meurtres de jeunes ados par injection d'héroïne et deux SDF sauvagement assassinés?
Daniel Magne va mener l'enquête avec son équipe et c'est une lettre anonyme avec un texte codé qui va les mettre sur la piste et les envoyer jusqu'à Hennebont, petit village au fin fond de la Bretagne.

Les personnages sont attachants, l'enquête menée de main de maître et c'est très très difficile de lâcher ce livre avant la fin.
Les retours en arrière sont très bien écrits, je me suis retrouvée plongée en 1944 ( ah ce chapitre 15 !), totalement imprégnée de l'époque. J'ai adoré découvrir cette machine Enigma et son fonctionement.
Absolument tout ce qui fait un très bon roman policier se trouve dans ce livre et je me suis régalée en le lisant.
Le style est limpide, sans fioriture et ça colle parfaitement à l'ambiance de ce livre.
J'ai aussi aimé le petit questionnement philosophique des policiers, ce n'est pas un travail toujours facile.

Souvent, pendant ma lecture, je me suis dit que ça ferait un super film et je vois bien Olivier Marchal dans le rôle de Daniel Magne!
Je suis assez impatiente de lire de nouvelles aventures de Daniel Magne et Lisa Heslin.

Un grand merci aux Editions Les Nouveaux Auteurs et le forum "A travers les mots... une histoire" pour m'avoir permis cette belle découverte.

jeudi 2 septembre 2010

Cet effrayant besoin de famille

Auteur : Stéphanie Janicot
Editions : Le livre de poche (2007)
Nbre de pages : 183

Présentation de l'éditeur :
Quatre enfants Albaràn, trois mères différentes, trois villes, Paris, Rome, Madrid. Au décès du père, la succession tourne au drame. Dix ans plus tard, la fille cadette, Santa, seule et serveuse de nuit dans un bar des Halles, alors qu'elle rêvait d'une carrière d'actrice et d'une famille nombreuse, tente de lever le voile sur les secrets de sa famille et l'effroyable malentendu qui a gâché sa vie. Pour se perdre ou se trouver enfin. Des Matriochkas à La Constante de Hubble ou Soledad, Stéphanie Janicot explore la galaxie des relations affectives de nos contemporains, le manque et le trop-plein, la difficulté à assumer ses sentiments dans un monde souvent opaque et cruel, parfois absurde et merveilleux.

Mon avis:

Un peu perdue dans les premières pages parce que la généalogie de la famille Albaran est très compliquée, il m'a fallu un moment pour m'y retrouver. Heureusement qu'il y a un arbre généalogique pour avoir certains repères.

Une fois les liens établis entre tous les membres de la famille j'ai pris du plaisir, beaucoup de plaisir à cette lecture.Ce n'était pourtant pas gagné au vu des premières pages...

Santa est seule depuis sa rupture. Elle se sent esseulée quand son neveu Marcantonio l'appelle en pleine nuit. Petit à petit on va découvrir la vie de famille, pas simple du tout, des Albaran. Le patriarche a eu des enfants avec plusieurs femmes. Santa est la plus jeune de ces enfants, celle qui a profité de ce père fantasque le plus longtemps. Depuis le moment où elle a appris qu'elle avait des frères et soeurs elle a essayé de se rapprocher d'eux et de gagner leur amour.
Le besoin constant de Santa de se construire une famille à tout prix avec ses frères et soeur m'a touchée. Voir comment ils se sont servis d'elle pour arriver à leur fin m'a attristée. Santa est très attachante et on se rend compte à quel point le silence et les secrets de famille peuvent être douloureux, quel que soit la façon dont on réagit et le caractère que l'on a c'est source de souffrance.

Je me suis vite attachée à des personnages comme Marcantonio et les enfants dont il s'occupe, à Gianluca, peu présent dans ce roman mais qui m'a marquée.

Le style de Stéphanie Janicot est fluide, elle va droit à l'essentiel en toute simplicité; sans chercher à en faire trop elle dresse des portraits de famille étonnament complexes.J'ai aimé la sensibilité qui se dégage de ces pages.

Une chose est sûre: je vais explorer un peu plus l'univers de Stéphanie Janicot.

Je remercie Le Livre de Poche pour cette jolie découverte grâce à un partenariat organisé avec le forum A travers les mots... une histoire.

jeudi 26 août 2010

Chaos sur Bruges

Auteur : Pieter Aspe
Editions : Le Livre de Poche (2010)
Nbre de pages : 341

Résumé :
Un touriste allemand est trouvé mourant dans une rue de Bruges. Quelques jours plus tard un attentat à la bombe détruit la statue de Guido Gezelle, grand poète flamand.
Ces deux faits sont-ils liés ?
Le commissaire Van In enquête.

Mon avis :

Bruges (Belgique) époque contemporaine
Mon nom est Van In, Pieter Van In. Ainsi se présente le commissaire, comme Bond, à qui il fait référence.
Enchanté, moi c'est Bernard.
Nouveau commissaire, nouvelles habitudes. on change de marque de bière, ici c'est Duvel, chargée la Duvel, faut pas en boire cinquante. Whisky, rhum, cognac, Campari, de quoi occuper les longues soirées d'hiver...D'autres cigarettes et puis du café, du café et encore du café.
Faut bien faire connaissance.
Autre héros ou plutôt héroïne de l'histoire : la ville de Bruges, en hiver, sous la neige et c'est beau Bruges sous la neige.
Van In aime Bruges même s'il est un peu révolté contre les édiles, a des idées sur sa hiérarchie et pratique son métier avec amour, honnêteté et pugnacité, nous le comparerons à cet autre écorché vif qu'est John Rebus de Rankin et sa ville d'Edimburg.
Etonnant personnage que ce bonhomme qui vit seul, divorcé ? Poivrot, dépressif, mal fagoté à la limite de la propreté, aidé dans son combat quotidien contre la violence par un brigadier, Guido Versavel, navigateur à contre courant, cultivé et dévoué, ainsi que la substitut Hannelore Martens, pour cet enquête, super canon sortie d'un magazine de mode dont Van In à les faveurs.
L'enquête piétine, on cherche on investigue, rien, que tchi, faut prendre le taureau par les cornes dans tous les sens du terme. Alors secouons quelques puces, ça fait pas de mal, d'autant que le Bourgmestre a reçu des menaces de mort après l'attentat et que pour les touristes ça fait quand même désordre une statue sur une Mazda (pas la pile, la voiture).
Eurêka ! Un bouquin, Le Chaos, vous savez la théorie ou encore appelé : effet papillon, selon lequel les ailes de papillon remuées en Nouvelle-Zélande entraînerait un raz de marée aux Philippines. C'est le déclic, on fonce, finis la boisson, les clopes, le laisser-aller et tutti quanti, relève le menton mon gars, hop et c'est parti. Plus rien n'arrêtera Van In, un rouleau compresseur je vous dis. Les magouilleurs, les prévaricateurs, les dynamiteurs, les mafiosi et néo-fascistes du groupe Thulé rené n'y résisteront pas.
Van In les confondra, évitera le pire et finira dans les bras de la belle Hannelore avec une promotion à la clé.

C'est de façon guillerette que Aspe a écrit ce bouquin, beaucoup d'humour, un commissaire fantasque et sympathique, bourrés de défauts et d'emmerdements, une écriture propre, facilement lisible avec une intrigue bien ficelée et des surprises tout au long de l'histoire. C'est certain que plus de vigueur ne m'aurait pas déplu, du percutant dans les dialogues, une prose plus colorée, plus bagarreuse. Mais bon, la balade dans Bruges est jolie, les odeurs puissantes, les descriptifs et les effets intéressants.
Un bon moment de lecture.

Je remercie Le Livre de Poche et le forum "A travers les mots... une histoire" de m'avoir permis cette bonne balade dans la ville de Bruges ainsi que la découverte de cet auteur et de son commissaire attachant dans le cadre d'un partenariat.

mardi 24 août 2010

Ce qui a dévoré nos coeurs

Auteur : Louise Erdrich
Editions : Le livre de poche (2010)
Nbre de pages : 343

Présentation :
Chargée de procéder à l'inventaire d'une demeure du New Hampshire, Faye Travers remarque parmi une étonnante collection d'objets indiens du XIXe siècle un tambour rituel très singulier. Émue et troublée cet instrument, elle se prend à l'imaginer doté d'un étrange pouvoir : celui de battre au rythme de la douleur des êtres, comme en écho à la violente passion amoureuse dont il perpétue le souvenir...

Mon avis :
Voilà une lecture qui laisse un drôle de sentiment. J’ai la sensation d’être passée à côté de ce livre…
L’histoire est découpée en 4 parties, mais la 4ème partie est très courte, et fait plutôt office d’épilogue.
Dans la 1ère partie, nous faisons connaissance avec Faye Travers, qui va découvrir et subtiliser un tambour lors d’un inventaire dans la maison d’un défunt. Dès le premier chapitre, je me suis demandé où l’auteur voulait nous emmener. Les relations entre les personnages ne m’ont pas émue. Nous n’avons de toute façon pas le temps de nous y attacher, puisque dans la 2ème partie le narrateur change (au départ, c’est Faye la narratrice). On apprend que Faye a restitué le tambour aux héritiers de l’homme qui l’a fabriqué. Le personnage de Faye s’éclipse dans cette partie pour laisser l’héritier lui raconter l’histoire du tambour. C’est à mon avis cette partie qui est la plus émouvante et la plus passionnante du livre : on y découvre des légendes et des croyances indiennes, la souffrance d’une famille déchirée. Il faut cependant avancer loin dans cette partie pour y découvrir dans quelles conditions le tambour a été construit et le rôle qu’il a joué.
Arrivée à la 3ème partie, me voilà une fois de plus déboussolée car c’est la découverte de nouveaux personnages. Bien sûr, au fil des pages tout vient d’imbriquer, et l’on comprend enfin pleinement le rôle du tambour.
La 4ème partie est une sorte d’épilogue où l’on retrouve Faye Travers. J’avoue ne pas avoir réellement compris cette dernière partie…
Je qualifierais ce livre d’étrange. J’ai vraiment apprécié de découvrir le milieu des amérindiens, mais je n’ai pas vraiment apprécié le forme du livre qui a fait que j’étais souvent perdue. Je me suis demandé ce que venait faire là le personnage de Faye, et c’est justement parce que je n’ai pas compris l’épilogue que je pense être passée à côté de ce livre, passée à côté du message que voulait faire passer Louise Erdrich. Ce livre aurait gagné en qualité en supprimant la 1ère et la 4ème partie…
Il n’en reste pas moins que l’écriture est poétique et agréable. Je vous livre deux extraits :
(Au moment où Faye trouve le tambour) : « Je ne suis pas une sentimentale et je ne crois pas que les vieux objets recèlent la vie des gens. Comment le pourrais-je ? Je vois les objets les plus intimes passer dans d’autres mains, indifférents à l’amour qu’on leur portait. Certains pensent que les objets absorbent une part de l’essence de leur propriétaire. Je ne me mêle pas de ça. Pourtant, au moment où je m’approche du tambour, je jurerais qu’il résonne. Une note profonde, grave et sonore. Je me fige, les yeux rivés dessus. Je l’entends, je sais que je l’entends, et pourtant ce n’est pas le cas de Sarah Tatro. » (pp.55-56)

« Ce tambour était puissant. On venait le trouver. Ce tambour était si bon qu’il guérissait les gens de toutes sortes de maux. Parce que notre famille était la gardienne de ce tambour, on venait à nous. Nous, tous ceux qui vivaient au voisinage du tambour et rêvaient ces chants ou l’aidaient d’une façon ou d’une autre – le réparaient, lui offraient des cadeaux ou même aidaient les personnes qui venaient le voir – nous sommes devenus forts. C’est à cela que sert le tambour – il rassemble les gens et les soutient. Il s’occupe d’eux. Mais comme dans le cas d’une personne, les choses peuvent tourner mal en dépit des soins les plus attentifs. Et ce tambour avait son histoire et son chagrin propres. » (pp.228-229)

Cette lecture m’a permis d’aborder un thème qui m’était totalement inconnu et je remercie le forum "A travers les mots... une histoire" et les éditions Le Livre de Poche de m’avoir permis de le découvrir.
Je ne dirais donc pas que je n’ai pas aimé cette lecture, mais elle m’a laissé un drôle de sentiment.